Les défis des Personnes Déplacées Internes en RDC : un appel à l'action porté par Madame Liberata Rubumba
L’événement marquant le 15e anniversaire de la convention de Kampala, organisé à Dakar, Sénégal, le 11 décembre 2024, a débuté par une intervention de Monsieur Assan Amadou, Directeur de l’Afrique de l’Est et Centrale du Conseil Norvégien des Réfugiés (NRC). Dans son discours d'ouverture, il a présenté les grandes lignes de l’activité, en mettant en lumière les défis cruciaux auxquels les déplacés internes en RDC font face. Il a souligné l’urgence de trouver des solutions durables à cette crise humanitaire. « La communauté internationale a le devoir de renforcer son engagement envers ces populations vulnérables, car elles représentent un symbole de résilience face à l’adversité », a-t-il déclaré. Son introduction a posé les bases d’une réflexion collective sur les mesures à prendre et l’engagement nécessaire des États et des organisations internationales.
L’ambassadeur de la République démocratique du Congo (RDC) au Sénégal a ensuite pris la parole pour saluer le dévouement de Madame Liberata Rubumba. Il a décrit cette militante comme « une femme qui incarne le courage et l’espoir pour des millions de Congolais », tout en rappelant la gravité de la crise des déplacés internes dans son pays. Il a exhorté les participants à renforcer la coopération régionale et internationale pour offrir des solutions pérennes à ces populations souvent oubliées.
Née à Rutshuru, Madame Liberata Rubumba a grandi dans un contexte marqué par les conflits et les inégalités systémiques en RDC. Face aux difficultés rencontrées par les femmes et les populations vulnérables, elle a développé dès son jeune âge une passion pour la défense de leurs droits. À travers son organisation locale, elle a fourni un soutien juridique et psychosocial aux femmes victimes de violence. Son engagement va au-delà des actions immédiates, car elle œuvre également pour l'élaboration de politiques inclusives adaptées aux besoins des déplacés internes. Son expérience lui a permis de comprendre l'importance d'un soutien pluridisciplinaire pour bâtir un avenir meilleur pour ces populations. Grâce à ses efforts, elle a réussi à mobiliser des ressources et à sensibiliser la communauté sur les enjeux qui touchent les femmes et les personnes déplacées, créant ainsi un réseau de solidarité.
Lors de son intervention poignante, Madame Liberata Rubumba a dressé un tableau sombre mais réaliste de la situation des déplacés internes en RDC. « Chaque jour, des milliers de familles sont contraintes de fuir leurs foyers à cause des conflits armés et des violences communautaires. Ces personnes, souvent oubliées, vivent dans des conditions précaires et font face à une insécurité constante », a-t-elle déclaré. Elle a souligné l'importance cruciale de la convention de Kampala, un cadre juridique essentiel pour protéger ces populations vulnérables. En outre, elle a plaidé pour un engagement renforcé des États membres, insistant sur le fait qu'une action collective est nécessaire pour résoudre cette crise humanitaire. Elle a également évoqué l'importance d'une sensibilisation accrue pour mobiliser les ressources nécessaires à cet effet. Son appel à l'action vise à galvaniser les acteurs locaux et internationaux, car elle croit fermement que chacun a un rôle à jouer dans cette lutte pour la dignité humaine.
L’intervention de Son Excellence l’ambassadeur du Burkina Faso a également marqué les esprits. Il a salué le courage et la détermination de Madame Liberata Rubumba, affirmant que « les femmes sont des piliers dans les communautés affectées par les conflits. Leur implication active dans les processus de paix et de réhabilitation est essentielle pour une stabilité durable ». Il a exhorté les gouvernements à adopter des approches sensibles au genre pour répondre aux besoins des populations touchées, rappelant que l’inclusion des femmes dans les discussions sur la paix favorise des solutions plus durables et inclusives.Madame Liberata Rubumba a lancé un puissant appel à l’action, demandant aux États africains de renforcer l’application de la convention de Kampala et de garantir des solutions durables pour les déplacés internes. « Nous devons travailler ensemble pour bâtir un avenir où chaque individu, quel que soit son lieu de naissance, puisse vivre dans la dignité et la sécurité », a-t-elle affirmé avec émotion. Ce message a transcendé l’événement, insufflant un vent d’espoir et d’engagement parmi tous les participants.
L’hommage rendu à Madame Liberata Rubumba pour son travail acharné a clôturé cet événement mémorable. Le chargé d’affaires de l’ambassade du Niger a rappelé l’importance de l’unité africaine dans la résolution des problèmes humanitaires, tandis que d’autres intervenants ont mis en exergue l’impact significatif des défenseurs des droits humains. L’histoire de Madame Liberata Rubumba reste une source d'inspiration pour une nouvelle génération de militants et de défenseurs des droits humains, montrant que l’action collective et la détermination peuvent éclairer la voie vers un avenir meilleur pour les déplacés internes et les populations vulnérables en RDC.
MKS
Commentaires
Enregistrer un commentaire