Beyond Resilience: Women Human Rights Defenders Rise - Security Rights, Rebuilding Systems. Accra - Ghana 28-30 November 2028
Du 28 au 30 novembre 2024, Accra, la capitale du Ghana, a été le cadre d'un événement marquant : la Convention des Femmes Africaines Défenseures des Droits Humains, qui a rassemblé des femmes venues de tout le continent. Sous le thème principal "Beyond Resilience: Women Human Rights Defenders Rise - Security Rights, Rebuilding Systems" (Au-delà de la Résilience : Les Femmes Défenseures des Droits Humains S'Elèvent - Droits à la Sécurité, Reconstruire des Systèmes), cette convention a offert une plateforme d'échange, de réflexion et d'inspiration pour celles qui se battent pour les droits humains dans un contexte souvent difficile. La cérémonie d'ouverture, riche en émotions, a jeté les bases d'une rencontre qui promettait d'être à la fois révélatrice et transformatrice.
La cérémonie d'ouverture a été marquée par des discours
inspirants de personnalités influentes dans le domaine des droits humains.
Parmi elles, Stéphanie Wamba, co-présidente de l’initiative des Défenseures des
Droits Humains, a souhaité la bienvenue aux participantes et a souligné
l'importance de leur engagement. Mary Lawlor, Rapporteuse spéciale des Nations
Unies sur la situation des
défenseurs des droits humains, a ensuite mis en avant les succès
et les défis que rencontrent les défenseuses, insistant sur la nécessité de
leur protection dans l’exercice de leurs fonctions. Jane Meriwas, directrice
exécutive du Samburu Women Trust, a évoqué le lien crucial entre la défense des
droits humains et la protection de l'environnement. Enfin, Tanele Maseko a
appelé à reconstruire les systèmes afin de garantir des droits équitables à
toutes les femmes. Ces interventions ont non seulement captivé l’auditoire,
mais ont également posé les fondations d'un dialogue constructif pour les jours
suivants.
Un espace d'expression collective a été mis en place avec une fresque géante représentant le continent africain. Les participantes ont eu l'occasion d'y inscrire des messages puissants, des hashtags et des déclarations reflétant leur engagement et leur résilience. Ce mur de la solidarité est devenu un symbole fort de l'unité et de la force collective des défenseuses des droits humains, rappelant à tous que leur lutte est indissociable de celle de leurs pairs à travers le continent. Cet acte artistique a renforcé les liens entre les participantes et a élargi la portée de leur message au-delà des murs de la convention.
Les séances thématiques ont abordé des sujets cruciaux
tels que les droits numériques, les droits fonciers et les droits corporels.
Des intervenantes aux parcours divers ont partagé leurs expériences, mettant en
avant des stratégies concrètes pour faire face aux obstacles systémiques. Ces
discussions ont encouragé un dialogue ouvert sur les solutions à mettre en
œuvre pour renforcer la voix des femmes dans les processus décisionnels. Les
participantes ont été invitées à réfléchir sur les meilleures pratiques à
adopter pour surmonter les défis spécifiques qui affectent leurs communautés et
leurs pays. La diversité des perspectives a enrichi ces échanges, permettant
d’identifier des actions concrètes à mener.
Un moment particulièrement marquant de cet événement a
été consacré aux jeunes femmes défenseures, qui représentent l'avenir de la
lutte pour les droits humains. Elles ont partagé leurs motivations, leurs défis
et leurs aspirations, apportant une dimension dynamique et innovante aux
discussions. Leur énergie et leur créativité ont été une source d'inspiration
pour toutes les participantes. Ce partage intergénérationnel a permis de
souligner l'importance d'unir les forces et de favoriser le mentorat entre les
anciennes et les nouvelles générations de défenseuses. L’engagement des jeunes
femmes a été salué comme essentiel pour renouveler les luttes en cours et pour
inspirer les générations futures à s'impliquer activement dans la promotion des
droits humains.
La convention s'est achevée par un appel vibrant à
l'unité et à la collaboration. Les participantes ont convenu de la nécessité de
renforcer les alliances entre les organisations établies et émergentes, afin de
promouvoir le partage des ressources, l’entraide et le mentorat. Ce message
fort a réaffirmé l'idée que, pour avoir un impact significatif, il est
essentiel de dépasser la compétition interne et de travailler ensemble. La
convention a ainsi posé les bases d'un mouvement collectif plus fort, capable
de relever les défis actuels et futurs. Les recommandations formulées par les
participantes ont été compilées dans un document qui servira de feuille de
route pour les actions à mener dans les mois et les années à venir.
En somme, la Convention des Femmes Africaines Défenseures
des Droits Humains 2024 a été un véritable catalyseur de changement, mettant en
avant le rôle crucial des femmes défenseures des droits humains sur le
continent. En dépassant la simple résistance, elles incarnent une résurgence
porteuse de transformation, prouvant que l'unité et la solidarité sont
essentielles pour faire avancer les droits humains en Afrique. Ce rassemblement
a renforcé les liens entre les participantes, tout en ouvrant la voie à de nouvelles
réflexions et actions pour bâtir un avenir plus juste et équitable pour toutes.
Les débats, les échanges d'idées et les alliances créées au cours de ces trois
jours sont autant d'éléments qui contribueront à renforcer la lutte collective
pour la justice et l'égalité sur le continent africain.
La richesse des échanges qui ont eu lieu lors de cette convention témoigne de l'engagement indéfectible des femmes à défendre leurs droits et ceux des autres. Ensemble, elles ont dessiné une vision audacieuse pour l'avenir, où chaque voix compte et où chaque action a le pouvoir de créer un changement durable. Les histoires de bravoure et de détermination partagées au cours de ces jours résonnent comme un appel à l'action pour toutes celles et tous ceux qui aspirent à un monde plus juste. En nous inspirant de ces moments de solidarité et de créativité, nous pouvons tous contribuer à un avenir où les droits humains sont garantis pour tous, sans distinction.
Cet événement a non seulement permis de renforcer les liens
entre les participantes, mais il a également servi de plateforme pour inspirer
des actions concrètes au niveau local, national et international. Alors que les
femmes défenseures des droits humains continuent de se battre pour leurs
droits, il est essentiel que leur voix soit entendue et que leur travail soit
soutenu. La Convention FDDH Afrique 2024 a été un exemple éclatant de ce qu'il
est possible d'accomplir lorsque les femmes se rassemblent, partagent leurs
expériences et s'engagent ensemble pour un avenir meilleur. C'est un moment à
ne pas oublier, mais plutôt à célébrer et à poursuivre, pour que la lutte pour
les droits humains continue de prospérer et de s'épanouir à travers le
continent africain.
Monique KABANZA
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