Lancement de deux projets sur la justice transitionnelle dans la ville de Goma par ASF et IW
Un atelier s'est tenu à Goma le 9 mai 2024 pour lancer les deux projets de justice transitionnelle qui s'étendent de janvier 2024 à décembre 2026. Ce programme de justice transitionnelle est un cadre de justice durable axé sur le droit en prenant en compte les besoins et le contexte spécifique de la province du Nord Kivu. Les projets qui ont été présentés sont : « une justice transitionnelle holistique et inclusive pour consolider et renforcer la lutte contre l'impunité en République Démocratique du Congo », projet porté par le consortium composé d'Avocats Sans Frontières et TRIAL International, financé par l'union européenne et cofinancé par le Royaume des Pays-Bas et « TUJICHUKULIYE NA TUONGOZE SHERIYA YA MPITO » traduit en français comme suit : « Appropriation et leadership communautaires pour une justice transitionnelle transformatrice en Ituri et au Nord Kivu » projet financé par l’Ambassade des Pays-Bas et sera mis en œuvre par le consortium composé d'Avocats Sans Frontières et d'Impunity Watch.
https://akondanews.net/lancement-de-deux-nouveaux-projets-par-asf-et-impunity-watch-au-nord-kivu/
Intervenant, Monsieur Dominique KAMUANDU, coordinateur thématique d'Avocats Sans Frontières, a évoqué le climat politique en RDC particulièrement favorable au développement de la justice transitionnelle. Parlant d’approche holistique et inclusive, toutes les parties prenantes sont impliquées et des mécanismes juridiques et extra-légaux, formels et informels sont mobilisés pour qu’il y ait consolidation et cohésion sociale.
Le représentant de l’ambassade de Pays-Bas Monsieur John BITAHA a signalé que la justice transitionnelle est un outil essentiel pour garantir la paix et la stabilité dans un pays victimes des conflits. Lancer ce projet à Goma après Kinshasa et Ituri, c’est un premier pas vers un avenir plus juste et plus équitable au Nord-Kivu. Le représentant de l'Ambassade des Pays-Bas, M. John BITAHA, a souligné que la justice transitionnelle est un outil essentiel pour garantir la paix et la stabilité dans un pays souffrant de conflits. Lancer ce projet à Goma après Kinshasa et l'Ituri est un premier pas vers un avenir plus juste et équitable au Nord-Kivu.
Le représentant du président de l'assemblée provinciale, qui est rapporteur adjoint de l'assemblée provinciale, a déclaré « qu’un pays sans justice est comme un véhicule qui roule la nuit sans phares».
Lors de la présentation de deux projets, M. Gentil KASONGO, le responsable du programme d'Impunity Watch a présenté le projet « TUJICHUKULIE NA TUONGOZE SHERIYA YA MUPITO », il a analysé le contexte et a insisté sur les questions pertinentes de justice à deux vitesses, c'est-à-dire qu'on s'attaque souvent aux violations actuelles et qu'on oublie celles du passé d'une part et d'autre part, on continue que les bourreaux, les simples soldats, les troupes, les petits poissons et les vrais sponsors personne ne les cherche et ils circulent librement et sont dans les institutions.
Dans ces deux projets, les organisations de la société civile œuvrant à la promotion de la justice transitionnelle, les coalitions provinciales de justice transitionnelle, les associations et coalitions de victimes des conflits du Nord-Kivu et de l'Ituri seront les partenaires de mise en œuvre.
L'Observatoire pour la Défense des Droits des Personnes Handicapées « ODDPH », présent lors du lancement, rappelle au gouvernement et à ses partenaires la mise en œuvre de la résolution 2475 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies lors de sa 8556ème réunion, le 20 juin 2019. Dans certains passages, la résolution déclare :
« Conscient de la contribution essentielle que les personnes handicapées et les organisations qui les représentent apportent à la prévention et au règlement des conflits, à la réconciliation, à la reconstruction, à la consolidation de la paix et l’action visant à s’attaquer aux causes profondes des conflits, et à cet égard, soulignant l’importance d’une concertation et un dialogue continus entre les personnes handicapées et les organisations qui les représentent et les organisations humanitaires et décideurs nationaux et internationaux, Conscient des obstacles particuliers auxquels se heurtent les personnes handicapées pour ce qui est d’accéder à la justice, y compris à des recours effectifs et, quand cela est possible, d’obtenir une réparation, en cas de violation du droit international humanitaire, »
La résolution 2475 est un outil efficace pour l’inclusion des personnes handicapées dans les projets sur la justice transitionnelle et sur la recherche de la paix.
Monique KABANZA, Secrétaire Exécutive de l’ODDPH
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